Mercredi 28 octobre, lors du CE extraordinaire, les élus ont décidé à
l’unanimité ne pas pouvoir être consultés car l’avis du CHSCT n’a pas été
rendu !
Malgré cela la Direction a procédé à un nouveau passage en force en considérant que le Comité d’établissement avait été consulté sur le plan de sauvegarde de la « compétitivité ».
Une chose est sûre : Ce plan qui découle d’une soit disant nécessité
d’adaptation structurelle de la plateforme Belle Etoile, sur la base du marché
mondial du polyamide en 2007, n’est autre qu’un effet d’aubaine, pour des
marionnettistes, sous fond de crise mondiale.
A être trop éloigné d’une réalité de terrain, d’oublier la composante sociale
du développement durable, de ses engagements en terme de responsabilité
sociale, et de vouloir passer en force sur des suppressions d’emplois, soit sous
forme d’un PSE [1], soit au travers de l’outil DAMEC [2], la Direction a perdu la
confiance des salariés mais persiste et signe dans son attitude autiste en
dédaignant les résultats de l’expertise CIDECOS et IDEFORCE malgré
quatre semaines d’un conflit extrêmement profond.
A coup de déstructurations incessantes, l’organisation a été mise à mal ces
dernières années : Refondation de Rhodia, Plan de compétitivité industrielle,
Plan Plateforme, Plan fonctions supports, REF, ….
Pourtant, dès 2007, les salariés « rescapés » avaient tiré la sonnette
d’alarme sur le stress au travail, au travers de l’enquête CFDT : Le Travail En Questions (TEQ). Des alertes que la Direction a délibérément ignorées !
Pour couronner le tout de nouvelles réorganisations, que même le DAMEC
2009 n’avait pas pris en compte !!! Par exemple : les services logistique,
électricité instrumentation, et hier la médecine du travail, …,
La CFDT dit STOP. On va dans le mur !
Stop à une politique défensive de réductions des frais fixes avec comme
première variable d’ajustement nos emplois.
Stop à la baisse des investissements qui mettent en danger les hommes.
Stop à la baisse des stocks qui entrainent des risques sur nos unités.
Stop aux réorganisations quotidiennes.
Oui à une politique industrielle offensive, gage de pérennité.
Oui à un décloisonnement des business, des établissements, des ateliers, …
Oui à une amélioration de la contribution en achetant mieux nos matières premières et en vendant mieux nos produits.
Oui à une stabilisation de l’organisation et du qui fait quoi.
Oui à la reconnaissance de la pénibilité au travail.
OUI l’homme et l’organisation doivent être au centre des débats,
seule garantie de l’amélioration de la performance globale et
durable de Belle Etoile.
D’ici une quinzaine de jours les « groupes de travail » ausculteront, à leur
tour, le plan de « compétitivité » sans aucun ménagement et sans
contrainte de temps !
Pour la CFDT, la partie suppression d’emplois du plan est suspendue !
Les Instances Représentatives du Personnel (CHSCT, CE) seront à nouveau informées et consultées de l’état d’avancement des groupes.
Le stress au travail devra être l’un des éléments collectifs incontournables !
La balle est clairement dans le camp de la Direction et des marionnettistes !
En attendant, nous vous demandons à toutes et à tous de
continuer à être mobilisés et vigilants.