La semaine dernière, la direction nous disait : la chute du Rhin (ou plutôt la chute du niveau du Rhin) près du site de Chalampé « va déclencher une crise sans précédent qui obligerait Rhodia, à partir du milieu de la semaine prochaine, à mettre des salariés du site de Belle Etoile en congés ou en chômage partiel ».
Maintenant il pleut. Nous dira-t-elle demain que la montée du niveau du Rhin empêche les péniches de passer sous les ponts ? Ou trouvera-t-elle un autre prétexte pour imposer aux salariés grévistes des mesures forcées de prise de congés payés ? Cette fois nous lui conseillons de se faire aider par un cabinet d’experts extérieurs !
En tout cas, rien, vraiment rien n’empêche la direction de recevoir du sel N de l’usine de Chalampé, de faire tourner Technyl et Polaris, ni d’approvisionner l’atelier BH. Sur ce site il y a suffisamment de produits, et en quantité pour ne pas arrêter les ateliers de Belle Etoile. Tous les autres sites de Rhodia sont livrés ainsi que les clients extérieurs comme Invista. Et les prévisions sur Chalampé, pour les jours qui viennent, sont plutôt d’une production à la hausse alors qu’aucune demande n’aurait été faite pour alimenter Belle Etoile !
De là à penser que la direction a pour but de faire pression sur les salariés qui luttent pour leurs emplois et leurs conditions de travail …
Sur le site, la direction locale a annoncé que les salariés en journée ne seraient pas touchés par les mesures de mise en congés car il y a suffisamment de travail pour eux. Tant mieux pour eux.
De là à penser que la direction a pour but de pénaliser les grévistes qui luttent pour leur emplois et leurs conditions de travail …
Ces derniers jours nous avons eu l’impression de voir un patronat qui oublie un peu vite que dans ce pays le Code du Travail existe encore malgré les attaques dont il est l’objet depuis des années.
De qui se moque-t-on ?
A la demande de monsieur l’Inspecteur du Travail, les organisations syndicales ont accepté bien évidemment une rencontre avec la direction locale pour trouver une solution au conflit en cours. Cette rencontre a duré 4 heures !
De la même façon, avec les mêmes mots utilisés depuis des mois, la direction nous dit être prête à discuter :
- sur les modalités d’application … de son plan de suppression de postes,
- sur les délais d’application … de son plan de suppression de postes,
- sur les possibilités d’évolution (à ce jour ce n’est pas notre priorité).
- Une « avancée » si l’on peut dire : la direction se dit prête à différer (c’est-à-dire retarder) des suppressions de postes sur Technyl et Polaris … à plus tard et on ferait alors une étude spécifique sur ces deux points. Alors que les salariés et nous même demandons le retrait des suppressions de poste.
La direction locale reste bloquée pour des raisons que les salariés et nous mêmes avons du mal à comprendre. Pour les organisations syndicales CFDT et CGT le conflit continu.
Pour le moment, un certain nombre de chefs de quart a décidé de rejoindre le mouvement revendicatif si des discussions sérieuses n’ont pas lieu. Ce qui est le cas aujourd’hui.
Les syndicats CGT et CFDT appellent également les salariés en journée et en 2x8 :
- pour se joindre au mouvement revendicatif en cours,
- à deux heures de grève en fin de journée les lundi 12 et mardi 13 octobre (ou une autre tranche horaire de 2 h au choix des grévistes dans leur service).
Pour l’ensemble du personnel.
Réunion sur les heures d’information syndicale.
Mardi 13 octobre.
Ex Corps d’Etat, face au magasin général.
13h45