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Faire cela ou peindre la girafe !

Rien ne sert de courrir... Il faut partir à point ! "Jean DE LAFONTAINE"

mercredi 15 novembre 2006 par CFDT Plateforme Belle Etoile

Tout le monde le sait à Belle Etoile, les problèmes techniques de l’atelier BH, après l’arrêt technique 2006, ont eu des conséquences sur l’activité des autres ateliers.

Sur l’atelier POLARIS, entre autre, depuis quelque temps, les équipes travaillent sur une seule plate-forme de coulée, au lieu des trois en pleine activité.

Alors, notre Direction a décidé d’occuper les équipes présentes, à repeindre une partie du bâtiment au lieu de peindre la girafe.

Contre toute attente, la CFDT ne se scandalise pas de cette solution !

Eh bien non !

Pour les salariés, suite à cette baisse soudaine d’activité de leur secteur, le risque était grand de se retrouver en chômage technique. La CFDT soucieuse, de leurs intérêts, ne peut pas hâtivement crier au scandale, sous prétexte que du personnel a été employé à une activité ne correspondant pas à leur qualification.

Mais nous trouvons cette solution assez désopilante...

Dans un monde (peut être pas idéal, mais au moins normal) nous aurions aimé apprendre cela officiellement de la Direction.
Mieux ! Le CHSCT aurait été convoqué, la CFDT n’aurait pas manqué d’apporter des idées constructives. Mais nous ne sommes pas dans un monde normal ! C’est en visitant l’atelier lors d’une ronde, qu’un élu de cette instance est tombé sur le fait accompli.

Nous ne pouvons que déplorer une fois de plus, l’absence de dialogue social au sein de Rhodia en général et en particulier à Rhodia Belle Etoile.

Dans la presse, nos patrons réclament à corps et à cris des Syndicats forts afin de pouvoir échanger, mais lorsque les feux de la rampe s’éteignent, il en va tout autrement. Ils préfèrent nous voir le plus éloignés possible des décisions comme celle-ci !

Si nous avions été convoqué, qu’aurions nous apporté comme idées ?

Bonne question ! Voici quelques réflexions pèle mêle...

Par exemple :

Puisque les salariés sont appelé à réaliser de la peinture, partons du postulat de base que ce travail devrait être effectué correctement !

Pourquoi ne pas envoyer quelques personnes en stage un ou deux jours afin de mieux former ces salariés à ce travail particulier ? Tout le monde est gagnant ! Le travail sera accompli dans des conditions optimum, le personnel sera formé et aura acquis une compétence supplémentaire...

Pourquoi ne pas se renseigner, entre autre auprès du CHSCT qui peut apporter sa contribution en la matière, pour savoir si les peintures sont adaptées aux surfaces ? Et oui ! N’en déplaise à certains il y a des normes ! En fonction des chaussures de sécurité, des substances présentes dans les ateliers (graisses, huiles, eau, vapeur, etc...). De plus, il faut être vigileant quant au coefficient de glissement du revêtement utilisé.

L’une des grandes règles à ne jamais oublier est d’éviter au maximum le changement de surface.

Le marcheur, en permanence, intègre inconsciemment tous ces paramètres :

  • Sa vitesse.
  • Le coefficient de glissement entre sa semelle et le sol.
  • Ses propres changements de directions.
  • ...

Une modification de la surface inappropriée et cela peut être la chute...

Bonjour la sécurité !

Pourquoi ne pas réaliser du premier coup un travail correct ?

Car une peinture déposée sur une surface non dégraissée, non préparée, ne pourra pas donner le résultat escompté !

Nous ne l’inventons pas ! C’est inscrit par le fabricant sur le bidon de peinture ...

Vous le voyez, nous sommes très loin de cette approche CFDT.

Le CHSCT n’a pas été informé, nous n’avons pu contribuer à la prévention des risques, le personnel n’a pu recevoir un minimum de formation, résultat : les surfaces à traiter ont été peinte sans aucune espèce de préparation.

Du coup, quel est le sentiment des salariés concernés ?

Pas au mieux de leur moral. Ils ont l’impression d’être dans une sorte de halte garderie. Il faut les occuper à tout prix, de n’importe quelle manière.

Mais ces salariés le savent. Le résultat de leur travail, en finalité, ne sera pas de bonne qualité. Et pour cause...

Dans ces conditions, la direction ne doit pas être étonné d’entendre ce genre de réflexion : De toute façon, faire cela ou peindre la girafe !"

Pour la CFDT, cette attitude récurrente à Belle Etoile, est peut être symptomatique des déboires rencontrés sur l’atelier BH !

Pendant cet arrêt technique, suite à la pression excercée par la CFDT, sur la Direction, pour éviter les fuites procédés, nous avons obtenu un véritable succès [1] A notre connaissance, il n’y a pas eu de fuites au redémarrage de cet atelier ! Néanmoins, nous avons omis de mettre l’accent sur la qualité et elle en a subit malheureusement les frais !

Car pourquoi ne pas réaliser un arrêt technique dans les meilleures conditions ?

On peut effectivement se demander pourquoi depuis autant d’années il n’est jamais réalisé de pompage sérieux du stockeur d’HMD principal ?

Alors que nous savons tous, qu’il y a toujours des pollutions dans celui-ci et certains réservoirs annexes.

Réponse : En faisant prendre des risques à l’outil industriel, certains de nos dirigeants pensent réaliser des économies ! Et bien voilà ! Morale de cette histoire, désormais les stockeurs devront être nettoyés...

Ainsi, dans l’avenir aurons nous peut être un arrêt technique réalisé dans de meilleures conditions ?

Notes

[1Suite au constat récurrent de fuites sur le procédé la CFDT est intervenue dés l’arrêt 2004. Ce fut déjà un succès, en terme de sécurité pour les salariés, par rapport à l’arrêt précédent.

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