Jeudi soir, à l’issue de la réunion intersyndicale, la CFDT et la CGT ont annoncé qu’elles avaient « d’organiser une journée d’actions le 17 juin sur deux thématiques, la question des retraites d’une part et la question du temps de travail d’autre part car le projet de loi du gouvernement qui dérégule le temps de travail est une grave menace pour les salariés », a indiqué Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT chargé des retraites.
« Le gouvernement organise la fin des 35 heures dans la réalité, avait prévenu François Chérèque, secrétaire général de la CFDT dans une interview publiée dans Le Monde jeudi après-midi. C’est un affront ou un défi, en tout cas une provocation. Avec ce texte, le gouvernement nous amène à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites. Cela nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j’ai toujours résisté, y compris dans la CFDT. »
« Le gouvernement fait fi de la négociation et décide de libéraliser totalement le temps de travail dans les entreprises, c’est un véritable bouleversement », a regretté François Chérèque invité du 19/20 sur France 3 le jeudi 28 mai. « Je ne vois pas pourquoi le gouvernement saurait mieux que les syndicats et le patronat ce qu’il faut faire. Ou on nous laisse négocier et amener des résultats, ce que nous faisons, ou on supprime les syndicats et le dialogue social », a-t-il poursuivi. « Le 17 juin, il y aura une journée d’actions » a conclu le secrétaire général, en souhaitant néanmoins « qu’on n’oublie pas que les jeunes passent le bac cette semaine là et qu’on les emmène passer leur bac, c’est-à-dire qu’on ne bloque pas les transports ».
Le 17 juin 2008, la mobilisation et la place de la CFDT dans les manifestations doivent être à la hauteur. Ce sont la place du dialogue social et son respect par le gouvernement, l’organisation de la durée du travail et ses conséquences pour les salariés, une meilleure équité dans l’étape 2008 de la réforme des retraites qui sont en jeu. |