La CFDT saisit le Conseil d’Etat pour faire annuler la circulaire qui durcit les conditions de départs anticipés à la retraite pour les salariés qui ont commencé à travailler très jeunes.
Un acquis de 2003
En 2003, la CFDT s’est battue – seule –, et a obtenu, la possibilité de départs anticipés à la retraite pour les salariés ayant commencé à travailler à 14, 15, ou16 ans, pour des raisons de justice :
pour la CFDT, il n’est pas normal que des salariés qui ont commencé à travailler très jeunes aient à justifier de 2, 3, 4 voire 6 années de plus que les autres !
Depuis, grâce à la CFDT, plus de 500000 salariés sont partis en retraite pleine avant 60 ans !
Une remise en cause injuste
La CFDT avait fait de la reconduction de cette mesure une de ses priorités pour le rendez-vous de 2008 sur les retraites. Si le gouvernement a reconduit le dispositif – grâce à notre seule détermination–, il a, au cœur de l’été, manœuvré pour en réduire la portée.
Ainsi, le gouvernement :
• allonge brutalement la durée requise pour partir à la retraite avant 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler très jeunes ;
• restreint les conditions de prise en compte des trimestres à comptabiliser avant l’âge de 16 ans.
En définitive, il fait payer le déficit des caisses de retraite par ces salariés qui souvent cumulent salaires modestes et conditions de travail difficiles : pour la CFDT, c’est de la solidarité à l’envers.
La CFDT agit
La CFDT dénonce ces décisions !
• elle demande la reconduction du dispositif des carrières longues dans le même esprit qu’à son origine : pour la CFDT, tout salarié ayant commencé à travailler avant l’âge de 17 ans, ne doit pas cotiser plus de 42 ans.
• elle saisit le Conseil d’Etat, pour faire annuler la circulaire du 25 juillet de la Cnav [1] qui aboutit à cette remise en cause.