Un premier cap avait été franchi le 5 juin, lorsque le patronat a enfin accepté de reconnaître le principe d’une cessation anticipée d’activité pour les salariés ayant subi une carrière professionnelle particulièrement
pénible.
Mais jusqu’ici, le patronat en restait au « principe » et refusait de discuter
tant des dispositifs précis, que des critères de pénibilité. La réunion du
26 septembre a permis de débattre enfin sur une proposition concrète de
la délégation patronale.
Des propositions patronales beaucoup trop restrictives…
- Le patronat propose un départ après 40 années d’activité, sans condition
d’âge, pour un salarié ayant été exposé pendant 30 ans à des travaux ou à un environnement pénibles.
- Il envisage la mise en place de deux commissions (l’une composée de
représentants des syndicats, l’autre composé de médecins) qui seraient
chargées d’examiner la demande du salarié.
- Celui-ci bénéficierait alors d’une indemnité de rupture et d’une allocation de cessation anticipée d’activité jusqu’à sa retraite.
...et encore trop éloignées des propositions de la CFDT !
- La CFDT veut que toute période de pénibilité donne droit à un congé de fin de carrière sans condition de durée totale d’activité.
- La différence d’espérance de vie par catégorie professionnelle doit être prise
en compte même s’il n’y a pas d’usure constatée au moment du départ.
Pour la CFDT, on doit partir à la retraite en bonne santé. -
* Il n’est pas acceptable que le financement de ce dispositif soit assuré par
l’assurance-maladie comme le propose le patronat. Les employeurs doivent
assumer leurs responsabilités et donc participer au financement de ce
dispositif.
- La CFDT souhaite la mise en place d’un congé de fin de carrière qui permette au salarié de continuer à disposer de droits attachés à l’entreprise
ou à la branche professionnelle.
La CFDT plus que jamais convaincue que la négociation peut aboutir.
Les négociations se poursuivent le 22 octobre. Peu de monde, y compris au
niveau syndical, croyait au début de cette année en arriver là. La journée
d’action de la CFDT en janvier a permis la relance de cette négociation.
Il y a encore du chemin à parcourir, mais vous pouvez compter sur la CFDT pour, qu’au terme de ces négociations, les salariés qui ont le plus souffert de
conditions de travail pénibles durant leur vie professionnelle puissent cesser
plus tôt leur activité.
À la veille des discussions de 2008 sur les retraites, comme pour les carrières
longues, c’est une question de justice sociale et d’équité.